Dimanche 17 Mars 2024 Commentaire du psaume 51(50) Confession d\'un pecheur et prière confiante Ce psaume nous est familier. Nous le rencontrons au début du Carême, le mercredi des cendres, et parfois le premier dimanche du carême. Et il peut encore nous conduire jusqu’au bout du mystère pascal. Et nous cheminons avec ce psaume au long de nos vies. C’est une vision totale de notre histoire. Un commencement, celui d’Adam, le premier homme. Un échec. C’est la chute, la nudité ressentie, le rien. Les premiers humains quittent le jardin gardé par les terribles Cherouvim. C’est le désert.
A l’autre bout de l’histoire, Jésus part du désert pour recréer l’amitié avec l’homme et les conduire au jardin de la Résurrection Pascale. Un tombeau neuf dans un jardin comme celui du paradis qui est perdu et retrouvé ! Jésus connaît toutes les impasses de l’homme et les pièges du tentateur, mais il en triomphe. Un nouveau commencement.
Entre les deux, un roi, David. Roi, mais pécheur, doublement pécheur, coupable successivement d’adultère fiévreux et de meurtre prémédité. Le prophète a démasqué la faute. Et David hurle son repentir.
Dans la 1ère strophe du psaume, pas de luxe de détails, mais un aveu franc. Un regard lucide sur le péché. Lave-moi complètement de ma faute, lessive-moi sans ménagement !
Dans la 2de strophe, un autre regard, tourné vers un Dieu de fidélité et de miséricorde. Que le Seigneur créateur fasse une nouvelle création, un « cœur pur » et un « souffle raffermi ». Cela correspond à l’étape de l’histoire du salut annoncé par le prophète Jérémie (Première Lecture). Dieu veut conclure avec son peuple une alliance nouvelle. La réponse humaine sera désormais une Loi, non plus inscrite sur la pierre mais dans le cœur.
Par ce psaume demandons au Seigneur un cœur nouveau, pour correspondre à l’heure de Jésus, l’heure du salut, dont nous parle le récit de l'évangile de Jean. C'est l'heure de la souffrance et l'heure de la gloire.
Père BABEL sm
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