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Dimanche 18 Août 2024
Commentaire du psaume 34(33)
La crainte de Dieu et son fruit Le même psaume 34 (33) est utilisé trois dimanches de cet été, de même que le chapitre six de saint Jean où est présenté le thème de l’Eucharistie, rompant ainsi avec la lecture suivie de l’évangile de Marc.
Mais chaque fois, l’invitation à la louange est présente : « Je bénirai les Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres ». Cette invitation paraît être celle d’un individu qui prie, mais en fait elle est collective. Tous chantent et surtout « Les pauvres » qui seront de plein droit dans la fête. Ils doivent être aux premières places ! « Allez aux croisées des chemins et invitez les boiteux, les aveugles.. Et la salle du festin sera remplie » dit Jésus.
Le pauvre est le préféré de Dieu. Dans ce tournant décisif de la vie de Moïse qu’est le buisson ardent (Livre de l'Exode, chapitre 3) Dieu dit : « J’ai vu la misère de mon peuple … son cri est parvenu jusqu’à moi ». Mais le pauvre, c’est le Christ lui-même « Qui n’avait point de pierre où reposer sa tête ». Le pauvre c’est même le Père qui SE donne totalement dans le fils sans rien garder pour lui. Mystère si riche de la vie trinitaire !
« Les Saints du Seigneur » sont invités à adorer le seigneur. Nous assistons au grand renversement : « Les riches perdent tout » et le chercheur de Dieu « ne manque de rien ». C’est le cantique de Marie (le Magnificat) : « Il renverse les puissants de leur trône et élève les humbles » « Il comble les affamés… »
Le psaume devient ensuite un recueil de sagesse. Il répond ainsi à la lecture des Proverbes de ce dimanche. La sagesse a bâti une maison en proclamant : « Venez à moi ! » Et le psaume veut enseigner la crainte du Seigneur aux fils de Dieu. Le priant devra agir sur son corps – c’est très biblique : « garder sa langue du mal » et « ses lèvres des mauvaises paroles ».
Père BABEL sm
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