Dimanche 27 Octobre 2024 Commentaire du psaume 126(125) Joie et espoir au retour de la captivité Ce psaume est un psaume de montées (voir le petit lexique) et de pèlerinages. Très bref, utilisé en entier dans la liturgie de ce dimanche, il est aussi un chant de retour. Sans doute il s’agit des juifs revenant de l’exil à Babylone. Le prophète Jérémie, dans la première lecture, annonce avec enthousiasme ce retour des captifs. Le psaume en est le parfait prolongement.
Il laisse cependant planer un doute : la première strophe est au passé, la seconde au présent. Le priant qui est ici au cœur de son peuple fait mémoire d’un retour plein d’allégresse. C’est juste après le retour d’exil. Mais il supplie son Seigneur de le faire revenir. L’exil politique se double d’un exil intérieur et le retour est une conversion !
Ce psaume rejoint la prière de tous les déplacés, les exilés, les migrants, les prisonniers, tous ceux qui sont plongés dans une épreuve spirituelle et qui espèrent la fin du tunnel, tous ceux qui doivent faire un choix de vie.
Les images très fortes s’entrechoquent : les « larmes » de douleur suivies de cris de « joie » ; la semence jetée en terre annonçant la moisson. « Si le grain jeté en terre ne meurt, il ne peut porter de fruit » dira Jésus.
Ce psaume célèbre un passage, une Pâque, une mort et une résurrection, un passage des ténèbres à la lumière. Ce sera la joie de Bartimée, le mendiant aveugle de Jéricho, guéri par Jésus. "Va, ta foi t'a sauvé !"
Père BABEL sm
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