> Accueil
> Editorial
 
Les Psaumes
> Le psaume
> Le psaume sonore
> Le commentaire
> Les archives
> Le petit lexique
> Librairie
 
La Liturgie
> Fiche Liturgique
> Première lecture
> Psaume
> Evangile
> Homélie
> Avent 2007
 
Psaumes TV
> Accueil
> Psaume 94
> Psaumes.info
> Psaumes Chantés
> Avent
 
Les Marianistes
> Qui sont-ils ?
> Les quatre branches
> Bx G.J. Chaminade
> A. de Trenquelléon
 
Communiquez
> Newsletter
> Les Forums
> Ecards
> Blog du projet
> Foire aux Questions
> Contactez-nous
 

Psaumes.info > Liturgie > Homélie.

Jeudi 15 Mai 2025 - Saint du jour
 

Dimanche 9 Octobre 2022

Première Lecture
Psaume
Deuxième Lecture
Evangile

Les dix lépreux

A quelques siècles de distance, le livre des Rois et l'évangile nous parlent de lépreux. Leur maladie en faisait des exclus. Tout le monde les fuyait. Cette terrible maladie était considérée comme le symbole et la conséquence du péché qui défigure en eux l'image de Dieu.

Il y a encore à faire de nos jours pour éradiquer cette maladie. Mais cela vaudrait la peine de voir où nous en sommes du point de vue moral. Nous sommes dans une société qui nous pousse à vivre et à penser comme tout le monde. Ce qui prime, c'est l'argent, la belle situation, les honneurs. Et pour y parvenir, on accepte toutes les compromissions.

Dieu est capable de guérir les lépreux ; nous l'avons vu dans la première lecture pour Naaman le Syrien. C'est aussi le cas pour les dix qui viennent trouver le Christ. Mais le plus important, ce n'est pas le miracle. Jésus ne met jamais en avant sa puissance de faiseur de miracles. Il attribue la guérison au malade lui-même : "Ta foi t'a sauvé". Le miracle n'est qu'une étape qui fait appel à la foi. Les hommes sont libres d'accepter ou de refuser ce signe que Dieu nous donne. En tout cas, ils ne se convertissent pas automatiquement. La preuve par neuf en est faite dans l'évangile de ce jour. Les dix lépreux ont été guéris mais cette guérison n'est pas le véritable salut ; elle n'en est qu'un signe. Seul le dixième a trouvé le salut parce qu'il a compris que ce maître n'est pas un simple guérisseur.

La bonne nouvelle c'est que Jésus ne fuit pas le tri de nos misères. Il est toujours attentif aux petits, aux malades, aux exclus. Il accueille tous ceux et celles qui viennent à lui. En les envoyant au prêtre, il les réintègre dans leur communauté pour qu'ils y retrouvent toute leur place. C'est sa priorité et il veut que ce soit aussi la nôtre.

Mais il reste un problème pour le dixième lépreux. Il ne peut pas aller au devant du prêtre car c'est un samaritain. De ce fait, il aurait été refoulé. Alors il opère un demi-tour et revient vers Jésus. A la réflexion, il ne pouvait rien faire d'autre. Les neuf autres ont suivi les prescriptions de la loi, mais ils n'ont pas vraiment rencontré Dieu. Le Samaritain a été le seul qui a accueilli le Salut. Sa prière d'action de grâce est l'expression même de la foi qui sauve. Prier ce n'est pas seulement être poli envers Dieu en lui disant merci. La vraie prière c'est celle qui nous fait accueillir le salut et qui nous ajuste à l'amour que Dieu nous porte.

C'est donc un appel à la foi qui nous est adressé en ce dimanche. Or il n'y a pas de foi sans humilité profonde et sans dépouillement de soi. Naaman s'est dépouillé de son orgueil. Il a reconnu la puissance du Dieu d'Israël et il est reparti dans son pays avec la ferme intention d'honorer ce Dieu qui l'a guéri.

Le dixième lépreux s’est dépouillé de son état de Samaritain pour suivre joyeusement ce jeune prophète de Nazareth.

Notre monde a besoin de témoins joyeux et lumineux qui ne craignent pas de rendre compte de l'espérance qui les anime. Une anecdote : un groupe de caté visite une Église, où il y a de très beaux vitraux laissant passer la lumière du soleil, avec des figures de saints. On demande à un enfant : « qu’est-ce qu’un saint ? Réponse : C’est celui laisse passer la lumière de Dieu !

Nous sommes dans la journée mondiale de prière de la famille Marianiste. Notre regard se tourne vers le Bienheureux Guillaume Joseph Chaminade. Il vivait sous la révolution et après. Quelle était la lèpre de cette époque ? La foi chrétienne qui avait disparu, les troubles politiques, les exclusions, les persécutions, surtout « l'indifférence religieuse » que Guillaume Joseph lui-même montrera.

Alors, avec Marie, il va guérir la lèpre de son époque. Sans cesse, il rassemblera, instruira, mettra ensemble toutes les souches sociales, fera adhérer à jésus, se consacrer à marie, fera renouveler le promesses du Baptême. Sans se lasser, malgré les difficultés, il fondera groupes de chrétiens laïcs, puis consacrés, Religieuses et religieux.

Il enverra ses disciples vers les plus pauvres, comme les petits ramoneurs de Bordeaux, créera des écoles et s’efforcera de promouvoir une pédagogie moderne.

Il sera ce témoin joyeux et lumineux dont la tâche va se poursuivre jusqu’à aujourd’hui, comme « Un homme qui ne meurt pas »

Serons-nous aussi ces témoins ?

Père BABEL sm

[ Retour | Imprimer cette page | Envoyer cette page à un ami | Contact ]