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Psaumes.info > Marianistes > Guillaume-Joseph Chaminade.

Lundi 7 Octobre 2024 - Bx Joseph Toniolo, sociologue († 1918) Ste Justine), vierge et martyre († 304) St Marc, pape (34e) en 336 St Marcel (Marcello), martyr († s. inc.) Sts Serge et Bacchus, martyrs († IIIe/IVe s.) St Auguste, prêtre et abbé à Bourges († v. 560) St Palais (Palladius ou Pallais), évêque de Saintes († après 596) Bx Martin, surnommé Cid, abbé et fond. († 1152) Bx Jean Hunot, prêtre et martyr († 1794) Bx Joseph Llosa Balaguer, religieux et martyr († 1936)
 

Bienheureux Guillaume-Joseph CHAMINADE
Fondateur de la Famille Marianiste


“ Le Père Chaminade exerça les vertus de manière héroïque ”, déclara le Père David Fleming, S.M., supérieur de la Société de Marie. “Il fut un héros de la foi et du courage. Il aura fallu 150 années après sa mort pour obtenir cette reconnaissance publique, mais il était homme d’humilité et de grâce, grâce dont la source n’était autre que sa vocation d’être le missionnaire de Marie.”

Fils d’un marchand de tissus, cadet de 15 enfants, Chaminade est né en 1761 à Périgueux, et fut ordonné prêtre en 1785. Une douzaine d’années plus tard, au plus fort de la Révolution française, il refusa de prêter le serment de fidélité à la constitution civile, imposé alors au clergé. En cachette, à l’ombre de la guillotine, il continuait son ministère pendant ce “ règne de la Terreur ” et finit par s’exiler en Espagne pour une durée de trois ans.

“ Chaminade ne quitta pas Bordeaux au cours de la période de terreur. Si les autorités avaient réussi à le débusquer, il aurait été déporté ou guillotiné ”, voilà ce qu’écrivait le Père Vincent Vasey, S.M., ancien professeur de droit à l’Université de Dayton, en 1984, à l’occasion du 134me anniversaire de la mort de Chaminade. Et de poursuivre : “En ses vieux jours Chaminade nota que par moments rien qu’une planche le maintenait à l’abri de la guillotine. Chaque fois qu’il passait Place de la Nation, il pouvait voir l’emplacement où le sang versé par des prêtres et d’autres dégouttait du couperet de la guillotine. Et lorsqu’il passait près de la forteresse de Ha, il était bien conscient que des prêtres s’y trouvaient emprisonnés. ”
Comment Chaminade parvint-il à survivre ? “ Sa servante Marie Dubourg le cacha sous un cuveau de lessive alors que la police le cherchait. Avec audace elle se servit du cuveau pour servir des boissons aux gendarmes”, comme l’écrit Vasey. “D’autres fois, Chaminade se retirait dans des cachettes souterraines, une fois par exemple dans une cave servant de réserve de fruits. Une fois, il n’eut pas le temps de se cacher et dut alors chercher refuge dans un bosquet de pins. Il lui arrivait de parcourir les rues habillé en rétameur pour porter les sacrements aux fidèles. ”

Ayant reçu l’ordre de quitter la France en 1797, Chaminade transforma le temps d’exil en période de renouveau spirituel. Alors qu’il priait au sanctuaire marial de Notre-Dame du Pilier à Saragosse en Espagne, Chaminade eut comme la “ vision ” d’une congrégation religieuse nouvelle, qui puiserait son inspiration auprès de Marie, la mère de Jésus. Le Père Chaminade se mit à former des communautés chrétiennes d’hommes et de femmes, orientées vers le service d’autrui (des congrégations) comme moyen de rechristianiser la France. Certains membres des congrégations ont fini par former le noyau de deux instituts religieux : pour femmes, les Filles de Marie Immaculée (fondées par Adèle de Batz de Trenquelléon en collaboration avec Chaminade en 1816) et pour hommes, la Société de Marie (fondée en 1817). La Société de Marie s’implanta aux Etats-Unis en 1849 à Dayton, dans l’Ohio. Les sœurs marianistes se sont établies au Texas près de San Antonio à Somerset.

“ Il était le missionnaire de Marie ”, disait le Frère Donald Boccardi, S.M., directeur de l’Office de renouveau spirituel de la province marianiste de Cincinatti et membre d’un comité international qui prépare la béatification. “ Il a fondé des congrégations religieuses, des communautés de prêtres, de frères, de sœurs et de laïcs, hommes et femmes, dont l’objectif serait de reconstruire l’Eglise catholique en France et d’éduquer la jeunesse. Dans cet esprit marianiste de collaboration il rassemblait des hommes et des femmes, des professeurs, des hommes d’affaires, des séminaristes, des prêtres et des représentants de toutes les classes. ”

A ce jour, les Marianistes travaillent dans 34 pays dans l’enseignement secondaire et primaire, dans des universités et écoles techniques, dans des paroisses, des centres de renouveau, dans les missions et dans des œuvres de justice sociale. Aux Etats-Unis, ils ont fondé trois universités, l’Université de Dayton, (Dayton, Ohio), la St. Mary’s University (San Antonio, Texas) et l’Université Chaminade (Honolulu, Iles Hawaï)

Chaminade décéda le 22 janvier 1850. Un monument majestueux, surmonté par une statue de la Vierge Immaculée, indique la tombe de Chaminade à Bordeaux.

Pour en savoir plus sur le Bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade, vous pouvez consulter le site internet des marianistes de Belgique en cliquant ici.

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