Dimanche 19 Février 2023

Première Lecture
Psaume
Deuxième Lecture
Evangile

A notre époque de très nombreuses idées de réformes scolaires et de pédagogies surgissent Mais le meilleur pédagogue, c'est Dieu. Le but final qu’il nous propose est incroyable. « Soyez saints, car je suis saint » et « Soyez parfais comme votre Père céleste est parfait » Pour y arriver le chemin est long. C’est tout le sens de l’histoire du salut. Dieu prend les hommes là où ils en sont pour les conduire plus loin, beaucoup plus loin. Et le sommet, c’est le Christ lui-même, une Personne.

Dans le discours sur la montagne, un des cinq discours de l’évangile de Mathieu, Jésus reprend des paroles de l’ancien testament ou des pratiques religieuses courantes.

« Œil pour œil, dent pour dent » C’est la loi du talion. Cette maxime de la Bible n’a pas été inventée par le peuple d’Israël. Elle a était connue en Mésopotamie il y presque 4.000 ans. Mais c’était un progrès considérable ! Nous savons d’où nous venons : A propos de Caïn, on, disait : «  Caïn devait être jugé 7 fois et Lamech 77 fois 7 fois ! Par cette loi, la violence était encadrée et le châtiment limité.

Mais Jésus donne un message bien supérieur : « Vous avez appris … Moi, je vous dis » La logique du monde est de répondre à une attaque par une riposte ; à une gifle je donne plusieurs gifles, à un missile je réponds par plusieurs missiles. Il ne faut pas se laisser faire.

Jésus vient avec une autre logique. Ayant reçu une gifle, il faut marquer une pause, consacrer du temps à l’autre personne, et si elle demande quelque chose, lui donner encore bien plus !

Saint Paul peut nous aider à comprendre. Il dit : « Nous n’avons rien et nous possédons tout. Avec le Christ nous avons tout, nous avons le salut et c’est tout. Le reste n’est rien, n’a pas d’importance, c’est à jeter. Pour le chrétien, le Christ est tout ; tout le reste n’est rien. Pour le monde, l’important ce sont les autres choses, les richesses, la consommation, la vanité, le rang social, le « paraître » Et pour le monde, le Christ ce n’est rien, la dernière case de la semaine.

Ce qui importe dans tout ce que nous faisons, ce que nous vivons, c’est de le vivre et de le faire avec Dieu ou sans Dieu. Faire avec dieu ou sans Dieu, cela change tout. Saint Paul le dit : « Ainsi, que vous mangiez, que vous buviez, ou que vous fassiez quoi que ce soit, faites tout pour la gloire de Dieu ». Que Dieu élargisse notre cœur et nous évite de faire des problèmes avec des riens. « Heureux es-tu si tu ne fais pas une Montagne avec une taupinière ».

« Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi ». D’abord, nulle part il est dit qu’il faut haïr l’ennemi, même si cela se faisait dans la pratique courante. Aimer son ennemi, c’est très difficile. Mais c’est plus qu’un commandement, c’est le chemin qu’a pris Jésus durant sa vie, depuis le début jusqu’à sa mort sur la croix. Mais comment marcher à sa suite ? Face aux drames actuels qui frappent l’humanité, comment aimer ceux qui tuent, torturent, massacrent, violent, entretiennent des guerres depuis des années ? Le Seigneur invite à nous tourner vers le Père qui, selon une image orientale très rurale, fait brûler son soleil sur les bons comme sur les méchants. Le Père ne dit pas le matin au soleil : « Illumine ceux-ci et pas ceux-là » Son amour est un don pour tous, les uns comme les autres, et à chacun les jours de générosité comme les jours de faute et de refus.

Tout ce message nous semble difficile. Regardons Jésus et nous pourrons réussir ce qui nous semble impossible. Il a été arrêté au jardin de Gethsémani. Il s’est laissé gifler et flageller. On lui imposé faire bien plus de mille pas vers le Golgotha. On lui a arraché sa tunique et son manteau. On l’a raillé sur la croix. On a transpercé son côté. On l’a enseveli.

Il a vaincu la mort. Car, comme dit Saint Paul, « La sagesse de ce monde est folie devant Dieu ». Il nous reste à conforter à la volonté de Dieu tous nos paroles et nos actes.

Père BABEL sm