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Dimanche 10 Septembre 2023 Commentaire du psaume 95(94) Dieu créateur et guide de son peuple Ce psaume est l’un des plus connus du psautier. Il ouvre une série des psaumes royaux (Psaumes 96 à 99). Il est cité dans le nouveau testament, quand il s’agit d’encourager les chrétiens à marcher vers la Terre promise, qui n’est plus seulement le terme de la marche des Hébreux, mais le royaume du Christ (Lettre aux Hébreux chapitre 3, versets 7 à 11).
Dans le Judaïsme, il servait à la célébration du Sabbat. Chez les chrétiens il est prié comme psaume du début de journée : invitatoire au chant des psaumes de la louange du matin quand le soleil se lève (office des laudes).
Nous voyons ces fidèles se hâter dans la joie vers le Temple de Dieu. En arrivant, tous se prosternent devant le Seigneur créateur de tout ce qui existe. C’est le sentiment d’adoration, mot à mot être « bouche bée » (le mot adorer vient du mot bouche en latin) devant la grandeur de Dieu et la merveille de son amour.
Nous sommes invités d’abord à entrer dans la maison de Dieu et à célébrer une liturgie bruyante. « Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut. Allons jusqu'à lui en rendant grâce, par nos hymnes de fête acclamons-le ! »
Avec le verbe « rendre grâce » nous sommes dans un grand thème biblique : Le priant ne cesse de rendre grâce, pour nous de faire Eucharistie.
Cette démarche rappelle étonnamment la fondation d’Israël. Tout part de l’Exode et du désert. Le Seigneur a guidé son peuple à travers le désert et il conduit son troupeau tel un berger. Le mot important est AUJOURD’HUI. C’est aujourd’hui que le Seigneur nous rencontre. Dieu n’hésite à lancer des reproches au peuple, ce que ne cesseront de faire les prophètes. Ce peuple a « fermé son cœur ». Il n’a cessé de « tenter et provoquer ». Il a déçu son Dieu amoureux de lui durant quarante ans. Aussi cette génération des partants n’a point vu la Terre promise.
Les fils d’Israël ont été tentés, comme Jésus et comme chacun de nous. Ils ont défié leur Seigneur. Ils n’ont pas écouté sa parole. Quelle ingratitude ! Bénéficiaires des hauts-faits de Dieu, ils ne l’ont pas toujours suivi. Mais Dieu écrit droit avec des lignes courbes et tire le bien des sinuosités de l’existence. Ce psaume est un temps d’arrêt, de retour sur soi, de retour à Dieu. L’évangile de ce dimanche qui invite les disciples à la correction fraternelle et à la prière confiante s’harmonise bien avec ce psaume de pénitence.
Père BABEL sm
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