Dimanche 26 Mars 2023 Commentaire du psaume 130(129) Pénitence et confiance en Dieu Dans la progression des dimanches de Carême vers Pâques, Dieu nous apparaît aujourd’hui comme celui qui relève l’homme de la mort. Lazare, l’ami de Jésus, sort de son tombeau, mais déjà le prophète Ézéchiel dit au peuple désespéré : « Je vais ouvrir vos tombeaux et vous en ferai sortir, ô mon peuple ! » Le psaume est bien accordé à ces lectures dominicales.
Ce psaume, parmi les plus connus, est au croisement de plusieurs groupes de psaumes. Il fait partie des quinze psaumes des montées (Voir le petit lexique : Montées - Psaumes des). C’étaient des prières chantées par les juifs lors des fêtes de pèlerinages lorsqu’ils gravissaient en foules joyeuses la colline du Temple. On devine le rythme de la marche dans ces mots : « J’espère le Seigneur … Je l’espère et j’attends … Mon âme attend le Seigneur ».
Chez les chrétiens il fait partie des sept psaumes de la pénitence, comme le psaume 50 du premier dimanche de Carême.
De même que les morts se réveillent, le priant franchit un abîme pour aller vers le Seigneur. Il revient de loin. C’est du plus profond qu’il crie vers son Seigneur ! Point de détails sur les péchés de l’homme, mais l’affirmation radicale de la miséricorde de Dieu. Une question merveilleuse est posée : « Si toi, Seigneur, tu fais attention aux fautes, rien ne pourra survivre ! » Et une formule très dense affirme : « Près de toi se trouve le pardon ! »
Dieu est Amour. Il est Don. Il est même « Par-Don » Il est le Don par-delà toutes les atrocités, les crimes, les vilenies. L’individu compte intensément sur le pardon divin. Espérance semblable à celle du veilleur guettant l’aurore. Le peuple d’Israël comme peuple compte aussi sur ce pardon. Le Seigneur est le salut toujours offert. Le peuple chrétien espère dans les fruits de la Pâque de son Seigneur vivant.
Père BABEL sm
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