Sauver :
La racine hébraïque du verbe « sauver » « Yasha » est très répandue dans la Bible. Des noms propres de personnes en dérivent : Jésus (Le Seigneur sauve) mais aussi Josué, Osée, Isaïe, Josias. Voir aussi l’acclamation liturgie : « Hosanna » (Donne donc le salut !)
Ce verbe signifie : être spacieux, large, vaste. Il s’oppose à « Tsr » : étroitesse, oppression, angoisse. Nous pensons à « Mitsrayim » terre d’oppression qui se traduit par « Egypte »
Le sens concret du mot se trouve dans nombre de psaumes. « Sauve-moi de la gueule du lion et de la corne des buffles » (Ps 22,22) « Sauve-moi, mon Dieu : les eaux montent jusqu’à ma gorge ! »
Le mot Salut signifie la bonne issue d’un combat, la victoire. Et aussi la reconstruction et le rassemblement (après l’exil). Dans le nouveau testament, on passera à la notion chrétienne de pardon, de libération de l’emprise du péché et de Satan, de rédemption.
Imprimer Sion :
Antique nom cananéen (habitants de la terre promise avant l'arrivée des fils d'Israël) donné à la forteresse de Jérusalem, sur le piton rocheux entre le torrent du Cédron et celui du Tyropéon. Étendu ensuite à toute la ville, il désigne surtout le mont du Temple de Dieu construit par le roi Salomon, plus tard détruit et reconstruit. Le Temple a été définitivement détruit en l'an 70 de notre ère par les Romains, sauf la base du Mur occidental, appelé aussi Mur des lamentations.
La fille de Sion désignera un nouveau quartier mais deviendra aussi la personnalisation de la ville tout entière. La Vierge Marie recevra aussi ce titre. Ce terme qui a passé dans le nouveau testament sera repris par les évangélistes quand Jésus fera son entrée dans la ville de Jérusalem. Et enfin Sion sera la Jérusalem céleste comme dans la lettre aux Hébreux ou l'Apocalypse de saint Jean.
Imprimer Souffle :
( Voir ps 32(33) Fête de la sainte Trinité, année B )
Ce mot qui se trouve dans le psaume de la fête de la sainte Trinité et dans l’évènement de la Pentecôte est très présent dan toute la Bible. Le souffle c’est, en hébreu, le mot ROUAH qui vient à la fois des racines « être spacieux, léger » ou « respirer, sentir » Il se traduit en grec par : « Pneuma » ( dans pneumatique ou pneumonie ) et en latin par : « Spiritus » qui donnera le mot ESPRIT.
Nous relions l’esprit au cerveau et à l’intelligence. Les sémites le relient plus à la volonté et aux émotions. C’est dans le langage biblique : le souffle, le vent, la respiration animale, et enfin le souffle de Dieu. Ce souffle de Dieu « tournoyait » sur les eaux à la création (Gn 1) C’est le vent qui soulève la poussière, emporte la paille. C’est le souffle de l’ouragan, de la tempête. C’est le souffle bienfaisant qui accompagne la pluie.
La vie humaine est un souffle. Ce souffle est précieux et fragile. C’est en lui que se forment les projets et les décisions de l’homme. C’est la source du courage : « Renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit … Que l’esprit généreux me soutienne » ( ps 51 ) Confier et remettre son souffle à Dieu, c’est abandonner sa vie entre les mains de Dieu : « En tes mains, Seigneur, je remets mon esprit ! » ( ps 31,6 et à la mort du Christ dans les Évangiles ; prière du soir dans l’office des Heures )
En Dieu lui-même, le souffle est le mystère de sainteté. C’est, dès les psaumes, l’esprit saint. Dans la révélation de Jésus, l’Esprit Saint sera la troisième personne de la sainte Trinité.
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