Samedi 28 Août 2010 Commentaire du psaume 68(67) Hymne au Dieu triomphant Ce psaume est monumental (36 versets), il ressemble à une cathédrale, grandiose comme elle, simple dans son idée générale, riche en détails. Il peut nous déconcerter mais c’est un des plus beaux poèmes du psautier. Les versets retenus pour ce dimanche ne peuvent donner qu’une petite idée de cette grande œuvre.
C’est un regard aimant sur les merveilles accomplies par Dieu en faveur de son peuple, une relecture ( comme très souvent dans la Bible ). En raccourci, c’est une succession d’étapes du salut comme la contemplation que nous faisons lors de la Veillée Pascale. Le priant rend grâce pour l’épopée du désert, celle des juges, l’installation à Jérusalem, « la montagne sainte » par excellence, le temps des échecs avec des chefs non conformes au cœur de Dieu et enfin le triomphe définitif.
Les versets de ce dimanche sont plutôt situés dans l’introduction. Nous sommes mêlés à un peuple « en fête » dans « l’exultation » et la « danse » devant « la face de Dieu ».
Qui est ce Dieu ? Il se définit par sa miséricorde et son soutien aux plus pauvres et aux sans défense : les orphelins, les veuves, les isolés, les captifs… On peut lui dire : « Dieu qui es bon pour le pauvre ». Il est déjà celui qui dira, par la bouche de Jésus : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens c’est à moi que vous l’avez fait. » (Matthieu 25)
Dans ce festin du royaume du Christ, il ne s’agit pas de prendre la première place, mais à cette fête sont conviés « les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles » (Évangile de Saint Luc 14). Ce qui rejoint la 1ère lecture de Ben Sirac : « Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser ».
Père BABEL sm
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